Fête paroissiale de Sainte-Walburge
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Le premier dimanche de septembre se déroule depuis plus de 20 ans la fête des fous. Un must dans le quartier de Sainte Walburge après les festivités du 15 août à « aju d'là ».

Mais avant, il y avait une fête paroissiale avec des forains place Sainte Walburge et Citadelle. C'était une des dernières fêtes de la saison d'été avec St Gilles, Cointe et Fléron. On les appelait d'ailleurs les fêtes des 4 hauteurs.

Le samedi, on dansait dans tous les cafés du coin : « A ma campagne », « Chez Joseph » (agence actuelle ING Groupe), chez Deffet (à côté du Moderne), au café Mosart, au Vaushall (Ets Valdenburgh). Bien sûr, il n'était pas question de DJ, rap et techno mais dans chaque établissement il y avait un ensemble musette (batterie et accordéon). Cela suffisait au bonheur de chacun. Rue des Tawes côté rue de la batterie, on montait une guinguette pour y danser. Tout se terminait aux petites heures avec souvent du vent dans les voiles.

Le dimanche matin était consacré à la sortie de la procession. Long serpent multicolore et musical se déroulant dans les rues du quartier. Celles-ci étaient pavoisées de drapeaux nationaux, d'oriflammes et de banderoles à caractère religieux. De plus, les riverains répandaient sur le sol, juste avant l'arrivée du cortège, des pétales de fleurs. A certains endroits, souvent un coin de rue, on dressait des reposoirs, tendus de velours rouge et garnis de fleurs afin d'y déposer le saint sacrement. Ce moment était habituellement choisi par les musiciens les fanfares pour aller boire la goutte de « péket » dans le voisinage. Le dais sous lequel marchait le prêtre portant l'ostensoir était précédé d'une nuée de petits acolytes agitant des clochettes ou balançant des encensoirs qui dégageaient une forte et agréable odeur d'encens. Venaient ensuite, des fanfares, des troupes de scouts, de guides, de louveteaux, de personnalités pour enfin terminer par la présentation de la vierge. La grande peur de certaines personnes était de voir la statue de la vierge s'arrêter devant leur domicile : c'était signe de malheur pour l'année ! Je n'ai jamais compris pourquoi la vierge pouvait amener du malheur. Superstition surgissant de la nuit des temps sans aucun doute.

Que ce soit la fête des fous ou une simple fête paroissiale, Sainte Walburge a toujours vibré comme il le fallait dès le 1er dimanche de septembre. 

Jean de la Marck

Couverture de la brochure Sainte-Walburge et environs au XXe siècle - Cent ans de vie quotidienne

Paru en brochure

Ce récit a été publié au sein de la brochure Sainte-Walburge et environs au XXe siècle - Cent ans de vie quotidienne en page 76.